La majorité dite Zaporogues-Canal-Historique prétend garder un texte classique fortement influencé par un christianisme teinté de docétisme :
« À Toi Satan turc, frère et compagnon du Diable maudit, serviteur de Lucifer lui-même, salut !
Quelle sorte de noble chevalier au diable es-tu, si tu ne sais pas tuer un hérisson avec ton cul nu ? Vomis du Diable avec ton armée dévorée. Tu n'auras jamais, toi fils de putain, les fils du Christ sous tes ordres : ton armée nous n'en avons pas peur et par la terre ou par la mer on continuera à se battre contre toi.
Toi, scullion de Babylone, charretier de Macédoine, brasseur de bière de Jérusalem, fouetteur de chèvre d'Alexandrie, troupeau de pourceaux de petite et de grande Égypte, truie d'Arménie, giton tartare, bourreau de Kamenetz, être infâme de Podolie, petit-fils du Diable lui-même, Toi, le plus grand imbécile malotru du monde et des enfers et devant notre Dieu, crétin, groin de porc, cul d'une jument, sabot de boucher, front pas baptisé, va niquer ta mère ! Voilà ce que les Cosaques ont à te dire, à toi sous produit d'avorton ! Tu n'es même pas digne d'élever nos porcs. Tordu es-tu de donner des ordres à de vrais chrétiens !! Nous n'écrivons pas la date car nous n'avons pas de calendrier, le mois est dans le ciel, l'année est dans un livre et le jour est le même ici que chez toi et pour cela tu peux embrasser notre cul ! »
Signé le Koshovyj Otaman Ivan Sirko et toute l'Armée Zaporogue
La seconde motion, emmenée par un certain Apollinaire, paraît moins verbeuse sans doute, mais pas plus lisible aux âmes modérées que nous sommes :Cornu comme les mauvais anges
Quel Belzébuth es-tu là-bas
Nourri d'immondice et de fange
Nous n'irons pas à tes sabbats.
Poisson pourri de Salonique
Long collier des sommeils affreux
D'yeux arrachés à coup de pique
Ta mère fit un pet foireux
Et tu naquis de sa colique.
Bourreau de Podolie, Amant
Des plaies, des ulcères et des croûtes
Groin de cochon, cul de jument,
Tes richesses garde-les toutes
Pour payer tes médicaments. »
Venez arbitrer entre ces deux déplorables motions ou écrivez en une troisième pour ramener à la raison le mouvement qui commence. Venez sauver l'honneur de deux ou trois ministres, dont on insulte jusqu'à la naissance, l'origine et finalement l'identité.
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