(A l'occasion du 18 mars 1871-2010, l'un de nos étudiants historique fait l'historien au futur antérieur)
Travail historique sur la commune de Saint-Denis.
Le 18 mars 2010,
Le préfet Nacer Meddah décide de récupérer (pour aussitôt l’expédier ailleurs, ce qui est contradictoire) M. Salif Mandela Djiré (dit Mandela) un professeur d’anthropologie qui avait été chargé de cours par une souscription des Paris-huitiens en vue de la défense de l’UFR TES. La garde anthropologique de Paris8 avait disposé ce Mandela sur les buttes de la salle D008 pour le mettre hors d'atteinte des forces de l’ordre lors de leur entrée dans l’université pour y permettre le retour des aristocrates du savoir qui l’avaient quitté en 1968 et rêvaient d’y retourner parce-que c’était « pas juste un projet d’université juste » (en gros).
Ce qui s’est déroulé le 18 mars 1871 euh… 2010
Le samedi 18 mars, coupant court aux négociations avec les étudiants de Paris8, Meddah envoie une colonne de 4.000 CRS avec l'ordre de récupérer Mandela. Mais l'affaire est mal préparée et les soldats perdent du temps à chercher des attelages (le poids du savoir de cet homme là le rend difficilement mobile, ce qui le distingue de la légèreté légendaire des gendarmes mobiles). On sonne l’alarme incendie. La foule s'assemble. Les céhèresses se débandent ou se rallient au petit peuple (même si cela reste rare).
Le brigadier-chef Pastaga, qui commande l'une des brigades, est fait prisonnier. Un autre brigadier-chef, Suzessinonrien, qui se promène en sifflotant la marseillaise sur le boulevard des sans-pap’, est arrêté à son tour par les émeutiers. À 17 heures, les deux hommes sont exécutés dans une orgie de sang, sous les yeux horrifiés du jeune Pascal Binczac, impuissant à calmer la foule.
Quelques émeutes se produisent au même moment en d'autres quartiers de Paris intra-muros, petite et grande couronne, et des céhéresses fraternisent avec les insurgés (qui leur offre l’apéro). Les bataillons de la révolte se groupent dans des bars d'où le nom de «barés» que l'on donnera aux insurgés.
Nacer Medah renonce à réprimer l'émeute. Peut-être juge-t-il l'entreprise trop risquée avec 30.000 céhèresses et gendarmes mobiles à la fidélité incertaine face aux millions d’habitants de Paris qui au quotidien vivent, bossent et restent ici avec les sans papiers ?... Il ordonne donc à l'armée et aux corps constitués d'évacuer sur le champ la capitale (ce qui entraîne un temps un quiproquo dans les troupes des forces de l’ordre à la recherche de ce fameux champ). L'évacuation commence avant même le meurtre des brigadiers-chef Pastaga et Suzessinonrien. Elle est achevée le soir même.
Abandonné par la République, Paris s'en remet à des militants situationnistes nostalgiques de Guy Debord (comme le professeur D.E. Mendes Sargo), internationalistes (partisans du « ni patrie ni frontières), communistes (héritiers de l'utopiste Karl Marx), socialistes, anarchistes... Pris de court par le vide du pouvoir, ces militants au nombre d'une trentaine se constituent en Comité central et se réunissent dans la plus grande confusion à la bourse du travail. Finalement, à force de se gueuler dessus, ils décideront plutôt de former un groupe de ska-punk et de laisser le peuple s’auto-organiser. (voir photo)
Les jours suivants
Le 21 mars, à Neuilly qui était alors le fief des contre-révolutionnaires, Brice Hortefeux, ministre des Affaires intérieures et sarkoziste bon teint, discourt ainsi : «Est-ce que nous ne savons pas que les réquisitions commencent, que les propriétés privées vont être violés et que nous allons voir, je ne dirai pas de chute en chute, mais de progrès en progrès, dans cette perversité savamment calculée, la société toute entière sapée par la base, s'effondrer... Mais que l'émeute le sache bien, si l'Assemblée est à Neuilly, c'est avec l'esprit de retour, pour combattre l'émeute et la combattre résolument».
Finalement, son projet de reprise de Paname tombera à l’eau, faute de bras armés. En effet, les policiers, militaires et autres membres de milices privées, pris de panique face aux évènements sont tous retournés vivre dans leur pays, celui où on se déplace de nuage en nuage en utilisant les arcs-en-ciel.
La suite tout le monde la connaît. En quelques semaines le mouvement a fait tâche d’huile dans le monde. Ici et là ça s’est tapé sec sur la gueule mais dans l’ensemble ça va, y’a pas eu trop de bobos, c’était surtout histoire d’essayer des trucs de kung-fu répétés à la maison, avant que y’ait plus jamais de guerre, ni de patrie, ni de frontières. Et encore moins de nationalités.
Fait à la commune libre de Paris,
Par l’étudiant Buuh, de l’Université Populaire Paris0
Le 28 ventôse 357
Le préfet Nacer Meddah décide de récupérer (pour aussitôt l’expédier ailleurs, ce qui est contradictoire) M. Salif Mandela Djiré (dit Mandela) un professeur d’anthropologie qui avait été chargé de cours par une souscription des Paris-huitiens en vue de la défense de l’UFR TES. La garde anthropologique de Paris8 avait disposé ce Mandela sur les buttes de la salle D008 pour le mettre hors d'atteinte des forces de l’ordre lors de leur entrée dans l’université pour y permettre le retour des aristocrates du savoir qui l’avaient quitté en 1968 et rêvaient d’y retourner parce-que c’était « pas juste un projet d’université juste » (en gros).
Ce qui s’est déroulé le 18 mars 1871 euh… 2010
Le samedi 18 mars, coupant court aux négociations avec les étudiants de Paris8, Meddah envoie une colonne de 4.000 CRS avec l'ordre de récupérer Mandela. Mais l'affaire est mal préparée et les soldats perdent du temps à chercher des attelages (le poids du savoir de cet homme là le rend difficilement mobile, ce qui le distingue de la légèreté légendaire des gendarmes mobiles). On sonne l’alarme incendie. La foule s'assemble. Les céhèresses se débandent ou se rallient au petit peuple (même si cela reste rare).
Le brigadier-chef Pastaga, qui commande l'une des brigades, est fait prisonnier. Un autre brigadier-chef, Suzessinonrien, qui se promène en sifflotant la marseillaise sur le boulevard des sans-pap’, est arrêté à son tour par les émeutiers. À 17 heures, les deux hommes sont exécutés dans une orgie de sang, sous les yeux horrifiés du jeune Pascal Binczac, impuissant à calmer la foule.
Quelques émeutes se produisent au même moment en d'autres quartiers de Paris intra-muros, petite et grande couronne, et des céhéresses fraternisent avec les insurgés (qui leur offre l’apéro). Les bataillons de la révolte se groupent dans des bars d'où le nom de «barés» que l'on donnera aux insurgés.
Nacer Medah renonce à réprimer l'émeute. Peut-être juge-t-il l'entreprise trop risquée avec 30.000 céhèresses et gendarmes mobiles à la fidélité incertaine face aux millions d’habitants de Paris qui au quotidien vivent, bossent et restent ici avec les sans papiers ?... Il ordonne donc à l'armée et aux corps constitués d'évacuer sur le champ la capitale (ce qui entraîne un temps un quiproquo dans les troupes des forces de l’ordre à la recherche de ce fameux champ). L'évacuation commence avant même le meurtre des brigadiers-chef Pastaga et Suzessinonrien. Elle est achevée le soir même.
Abandonné par la République, Paris s'en remet à des militants situationnistes nostalgiques de Guy Debord (comme le professeur D.E. Mendes Sargo), internationalistes (partisans du « ni patrie ni frontières), communistes (héritiers de l'utopiste Karl Marx), socialistes, anarchistes... Pris de court par le vide du pouvoir, ces militants au nombre d'une trentaine se constituent en Comité central et se réunissent dans la plus grande confusion à la bourse du travail. Finalement, à force de se gueuler dessus, ils décideront plutôt de former un groupe de ska-punk et de laisser le peuple s’auto-organiser. (voir photo)
Les jours suivants
Le 21 mars, à Neuilly qui était alors le fief des contre-révolutionnaires, Brice Hortefeux, ministre des Affaires intérieures et sarkoziste bon teint, discourt ainsi : «Est-ce que nous ne savons pas que les réquisitions commencent, que les propriétés privées vont être violés et que nous allons voir, je ne dirai pas de chute en chute, mais de progrès en progrès, dans cette perversité savamment calculée, la société toute entière sapée par la base, s'effondrer... Mais que l'émeute le sache bien, si l'Assemblée est à Neuilly, c'est avec l'esprit de retour, pour combattre l'émeute et la combattre résolument».
Finalement, son projet de reprise de Paname tombera à l’eau, faute de bras armés. En effet, les policiers, militaires et autres membres de milices privées, pris de panique face aux évènements sont tous retournés vivre dans leur pays, celui où on se déplace de nuage en nuage en utilisant les arcs-en-ciel.
La suite tout le monde la connaît. En quelques semaines le mouvement a fait tâche d’huile dans le monde. Ici et là ça s’est tapé sec sur la gueule mais dans l’ensemble ça va, y’a pas eu trop de bobos, c’était surtout histoire d’essayer des trucs de kung-fu répétés à la maison, avant que y’ait plus jamais de guerre, ni de patrie, ni de frontières. Et encore moins de nationalités.
Fait à la commune libre de Paris,
Par l’étudiant Buuh, de l’Université Populaire Paris0
Le 28 ventôse 357
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