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Vous pensez que Mandela doit rester en France ? Vous trouvez que ce n'est pas à la police ou à la préfecture d'évaluer le sérieux des études et des recherches des étrangers ? Vous pensez que c'est possible d'être malien, anthropologue, enseignant, pauvre, et pourtant digne de la nationalité française ? Vous trouvez que l'identité nationale, ça fait se marrer les baleines de tous les océans, et que ça sent trop son mauvais litron ? Voire sa milice ?

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vendredi 19 mars 2010

Le 18 mars OQTF levée la veille à 23h, nous commençons seulement (1)

Pas vraiment racontable, la journée d'hier. Prologue.

14h. On commence l'attroupement bâtiment D (la clinique verte), premiers segments de débrayage. Faut dire qu'un peu avant le groupe des zaporogues se voyait sujet à toutes les cyclothymies d'avant l'acte. Après une ag-sieste (oui, il faisait chaud) sur l'herbe, après avoir bien pesé qu'en matières bessoniques, le crime et la vertu sont payés du même tarif, les premiers débrayages furent une leçon de courage : de si jeunes anthropophilosophes ou philoanthropologues mesurant à quel point il n'y a pas d'angoisse sans surmoi, ni de courage sans angoisse, ni de justice sans courage, ni d'Athena sans Oreste à Colone, ni d'Euménides sans Erynnies, et crac vas-y que je te débraye à petite voix, puis moyenne puis grosse, et repetite médusée de voir une jolie petite des cités sortir son casse-toi j'ai cours, rire de se voir ainsi tombé l'estomac dans les chaussettes, de profundis clamavi ad te domine, qu'on l'aura cette manif contre vents et marées, et vas-y que ça console contre X-box de débrayer le cours du plus brillantissime spinozien de la fac, lequel vient en personne, et qu'on se retrouve à cent cinquante dans l'entrée à trois heure quinze et des poussières, et que notre saint-Juju-et-Jojo dircab nous annonce que l'OQTF est levée depuis hier, et que le préfet lui dit que que son statut étudiant sera racquis et que ça me donne une raquette pour dire que Jojo je te fais la bise de nous avoir trouvé la levée du blâme mais que le statut d'étudiant c'est de la cristallisation dantesque pour un cas qui peut et doit être DéCRISTALLISé D'URGENCE EN STATUT TRAVAILLEUR qu'on en a marre de chez Belzébuth d'entrevoir la prochaine grève de la faim dans un an et demie et qu'un vieux copain à moi disait que quand l'ennemi avance certes nous reculons, mais que quand il recule nous avançons, et que le premier qui crie victoire sera cannibalisé par les anthropologues comme sacrilège et fusillé par les philosophes comme adepte du football, et nous courûmes ainsi dans la rue, enfin sur le boulevard de tous nos courages salués par un concert de claque-sons en rythme sur ce n'est qu'un début le combat continue et qu'enfin chéri tu l'as ta manif propédeutique de toute justice et qu'Athéna c'est nous et que l'aréopage d'Athènes on lui tire bien officiellement la langue d'être fifty-fifty comme on dit chez les prostituées du trottoir et de la politicaillerie, car nous mesdames et messieurs nous sortons de la fac qui devrait s'appeler Gilles-Deleuze et que ce n'est pas une manif qu'on fait avec des cornacs de spécialistes de la récrévendication mais une ligne de fuite qu'on inscrit dans un espace qu'on déstrie et que des géographes sont-là pour qu'on passe sous le mur de Georges Pérec, et que salué(e)s par les slogans d'Oulipo, nous affirmons que notre désir va bien au delà de notre demande, que la demande est du langage de la canaille de l'offre et que notre honnête liberté c'est d'avoir un désir, c'est-à-dire une puissance d'un degré donné à persévérer dans notre être de sorte qu'à quinze heures dix-huit et vingt-sept secondes nous foulions le goudron en direction de la basilique et des rois en sachant que :
MANDELA N'A PLUS D'OQTF, mais que ce n'est qu'un hors d'oeuvre ...
(Suite de cette délicieuse journée au prochain post)

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